Cher Antoine, Je cherche toujours des mots rares, car tu es une personne sourde exceptionnelle. Tu as ce don de créer l’art en chocolat comme un langage à part entière. Tu crois en toi, et tu traces ton chemin avec une telle force, jusqu’à toucher l’univers de tes rêves. Tu participes à faire évoluer l’art. Pendant mon défi – ma marche à pied de Paris à Milan, de mai à juillet 2024 – tu préparais la création d’une girafe. Cette girafe n’est pas qu’une sculpture : c’est un symbole fort, né de ta lecture de mes livres, que tu as profondément compris et ressenti. Elle est devenue un bel emblème pour la communauté sourde. À mon retour de Poitiers, tu m’as accueilli et montré la vidéo de ton travail. Te voir à l’œuvre, concrètement, m’a profondément touché. J’avais les larmes aux yeux – discrètes, mais bien présentes – tant l’émotion était grande. Merci, du fond du cœur.Avec mon cher amitié,Cédric Ma citation : « Antoine, tu sculptes le chocolat comme d’autres écrivent des poèmes : avec le cœur, le silence et la lumière. »

Chère Sandrine Allier-Guepin, Quand je suis arrivé à Milan, le 22 juin 2024, j’ai ressenti un grand soulagement et me suis dit : "Ça y est, je suis bien arrivé."J’ai prêté mon téléphone à un touriste chinois qui a pris une magnifique photo de moi devant le Duomo. Je l’ai ensuite publiée sur Facebook.Sandrine, artiste sourde, a eu la gentillesse et l’inspiration de transformer cette photo en un superbe dessin, qu’elle a aussi partagé sur son Facebook.Je la remercie du fond du cœur pour ce geste si précieux.

Un grand remerciements aux élèves : Pendant la marche de Paris à Milan, j’ai ressenti une profonde émotion. Je faisais des efforts immenses, pas après pas, jusqu’à l’arrivée à Milan. Une fois arrivé, un grand soulagement m’a envahi : "Ça y est, je suis là." Je n’arrivais pas à croire que mes pieds avaient autant travaillé, surtout dans cet état de fatigue physique et mentale. J’ai aussi tiré de cette aventure de grandes leçons. J’ai vécu des expériences enrichissantes, parfois marquées par un mélange d’émotions : de la colère, de la joie, et même des larmes. Puis, j’ai découvert avec émotion que des dessins avaient été publiés sur Facebook. Les enfants sourds avaient dessiné des girafes. Ils comprenaient que je marchais pour eux, pour raconter une histoire trop longtemps oubliée : celle des sourds, et particulièrement celle du Congrès de Milan en 1880, qui avait décidé de bannir la langue des signes française — et cette décision avait touché de nombreux pays. Pour ces enfants, ces dessins pleins d’éclat sont une réussite magnifique. Ils ont dessiné la puissance de la girafe, même sans encore connaître toute la signification de ce symbole. Un jour, je leur expliquerai pourquoi j’ai choisi cet animal, et ce sera un moment de vérité accompagné d’un cadeau. Un immense merci aux élèves et aux professeurs de Bordeaux. Vous avez allumé une lumière précieuse dans cette marche.